Deux acrobates effarés alignent les coups de folie miniatures
Ils nous reçoivent dans leur serre. Une plaque de gazon synthétique leur sert de terrain de jeu. Une centaine de spectateurs s’agglutinent de part et d’autre. Didier André et Jean-Paul Lefeuvre sont les jardiniers de service. Ils ont d’ailleurs planté à chaque coin de leur plate-bande comique un bouquet d’amoureux transi, oeillets rouges et tournesols minuscules.
L’un somnole sur son hamac. L’autre, slip noir sur chair ferme, remue ciel et terre pour tirer de sa torpeur son acolyte. Le voici qui fait valser, en guise de préambule, une brouette prolétaire, pendant qu’un magnétophone libère un standard sirupeux. Du miel dans la sueur.
Tout est là : dans cette prouesse foraine et dans cette vague légère de mélancolie.
La Serre est donc un cirque intime. Trente minutes à peine de frissons, qui valent toutes sortes de fantasias sur des pistes plus m’as-tu-vu.
Il y a vingt-cinq ans, ces deux-là faisaient partie du Cirque O, spectacle en forme de manifeste, qui chassait l’animal de la piste et injectait du venin dans le corps des acrobates, suppliciés ou bourreaux. C’était un cirque cruel et culotté. Des histoires de fou qui nous ressemblaient.
Aujourd’hui la paire préfère les coups de folie miniatures. On voit par exemple un athlète-gentleman, mains collées au sol, pieds dressés vers le ciel, étirant ses jambes et déclenchant un meuglement de vache. C’est bestial et enfantin. Toute l’âme du cirque dans une extension sonore.
Two frenzied acrobats unroll the miniature madness
They welcome us into their greenhouse. A carpet of plastic grass serves as their playground. A hundred spectators push in on each other in small clumps. Didier André and Jean-Paul Lefeuvre are the official gardners for the day. They have already planted two comical strips of flowers, red carnations and miniature sun flowers that stare each other down across the small stage.
One of the two dozes in his hammock. The other, firm limbs clad in nothing but a pair of black cotton boxer shorts, rattles heaven and earth to try to shake his sidekick from the torpor. Here he is now, waltzing with his wheelbarrow while a cassette-player delivers all the sweetest oldies. Honey in the sweat.
It’s all there : in the fairground muscle and the light waves of melancholy. The Greenhouse is an intimate circus. In barely thirty minutes, the acrobats provide delicate thrills that are worth far more than the flashiest, sequined circus fantasia can provide.
Twenty five years ago, these two were part of Cirque O, a circus show in the shape of a fist, that chased away the animals from the ring and injected venom into the body of it’s acrobats, both victim and persecutor. It was a cruel and brave circus. A history of the fools that brought us together.
Today, the pair prefer miniature coups. Contained folly. We see an athlete-gentleman, hands stuck to the ground, feet pointed toward heaven, stretching his legs and making a mooing sound. It’s both bestial and child-like. The whole soul of circus in one small sound.
Mais les 30mn sont déjà passées. Elles sont marrantes et absurdes, originales et parfois épatantes. […] La Serre est un biscuit apéritif qui a un goût de "revenez-y".
Tages Anzeiger [CH]
La cigale et la fourmi réunies. Leur couple donne souvent naissance à des numéros de jonglage et d’acrobaties qui tournent souvent à l’absurde. Du cirque poétique et drôle. A voir absolument.
Le Journal dans la Rue [FR]
Un authentique marathon de la performance inutile.
Le bon goût du dérisoire, voilà ce que l’on cultive sous la Serre.
Vers l'Avenir [FR]
Par sa constance et son humour, la Serre se détache bien au dessus des offres habituelles du festival d’été.
Volkskrant [NL]
Deux olibrius qui réussissent à vous plier en sept de rire par une simple acrobatie du sourcil droit.
[...] Démentiel !
Le Midi Libre [FR]
Si souvent le public éclate de rire devant leurs mimiques, c’est finalement une grande tendresse qui se dégage du spectacle. Une poésie, acrobati-quotidienne, qui vous laisse mi-gai, mi-rêveur.
La Montagne [FR]
But the 30 minutes passed too quickly. They were funny and absurd, original
and astonishing at times (...) The Greenhouse is like a snack that leaves you wanting more.
Tages Anzeiger [CH]
The ant and the grasshopper side by side. The duo gives rise to juggling and acrobatic acts that are absurd more often than not. Poetic and humorous circus. A must see.
Le Journal dans la Rue [FR]
An authentic marathon of useless skills.
Good taste for the ludicrous is what grows in this particular Greenhouse.
Vers l'Avenir [B]
Thanks to its constancy and humor, the Greenhouse rises above the usual in summer festivity.
Volkskrant [NL]
Two eccentric emperors who manage to crack you up with the simple acrobatics of the right eyebrow (...) Insane!
Le Midi Libre [FR]
The audience so often drawn into fits of laughter, in the end the show leaves us overwhelmed with affection. A poem of daily "acrobattiness" out of which we come cheerful and dreamy.
La Montagne [FR]